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cally lost in life

8 octobre 2015

Once upon a time

Je regarde l'homme en face de moi : caché derrière ce maquillage et avec cette coupe improbable, impossible de lui donner un âge. Je ne suis pas aidé par ses vêtements. Je n'ai jamais rien vu de tel, il a du les fabriquer lui-même. C'est déjà assez pénible de se dire que quelqu'un a pu créer ce tissu. Moi-même je dois avoir au maximum 16 ans. Avec mon maquillage de camion volé, mes talons hauts et ma roube ultra sexy, je fais facilement plus. Assez pour être entrée là ce soir. Assez pour faire illusion face à cet homme d'une beauté extra ordinaire.

Il me sourit, un sourire étrange, un peu ironique. Est-ce qu'il se moque de la petite fille qui veut jouer aux adultes. Je le tance d'un regard arrogant, limite aggressif. Il me demande doucement :"alors, ça t'a plus ?" Je ne sais pas quoi répondre d'autre que "Oui, mais c'était étrange". Ca a l'air de lui plaire. Son sourire est doux, presque tendre quand il me dit qu'il est content que ça m'ai plu.

J'entends un rire et, je ne sais comment, j'arrive à m'arracher à son regard pour regarder l'homme à côté de lui. Tous aussi maigre, tout aussi étrange, sans cependant cette sensualité qui irradie de lui. Je réalise que d'autres personnes sont dans la pièce, ça me gêne. L'ami me regarde avec un sourire moqueur. Je vois la manière dont ils se regardent, dont ils se touchent. Je sais ce qu'il se passe ici. Je sais que je dois partir mais je n'en ai pas envie. Pourtant, je me sens en danger et j'ai peur comme jamais. Je suis juste incapable de sortir de cette attraction.

Je crois discerner une lueur de pitié dans le ragard de son ami. Je me drape dans ce qu'il me reste de dignité et je leur tourne le dos. Je pars lentement, je tremble. Une fois dans la rue, je me mets à courir en pleurant. Je vais longtemps penser au regard étrange et doux de cet homme si beau mais si dangereux.

 

Quelques années plus tard, je suis adulte et je n'ai plus ce besoin que j'avais de jouer un rôle. Soudain, il est là, devant moi. Toujours trop maquillé et coiffé encore plus bizarrement. Sa tenue inimaginable et indescriptible est sublime, comme lui. Il me voitr de l'autre bout de la pièce et fonce vers moi. Il m'a reconnue : "Je suis content que tu sois venue, ça t'a plu ? Tu as encore trouvé ça bizarre ?" "Non, juste magnifique". Comme lui. Mais je me retiens de lui dire ça. Je suis déjà assez surprise qu'il se rappelle de moi. Il me racont comme il s'est amusé et qu'il ne s'attendait pas à me revoir après mon départ de théâtral il y a de celà quelques années. Je ris. M'excuse de m'être comportée en pimbêche. Il devient sérieux et me dit que partir était la meilleure chose à faire et qu'il aurait du en faire autant. Il me propose un verre.

Je vais accepter lorsque je sens le bras de mon copain se poser autour de ma taille. Je l'avais oublié lui avec qui je suis depusi 2 ans. Comment ça, il y a des gens autour de nous ? Ils n'ont pas le sentiment de déranger. Mon boyfriend me rappelle qu'il faut y aller, on doit de se lever tot pour aller déjeuner chez sa mère le lendemain. Je me sens furieuse et humiliée. Lui me regarde avec un air moqueur et je ne peux même pas lui en vouloir. A regret je repars vers ma vie. J'ai envie de pleurer. Comment quelqu'un que je ne connais pas peut me manquer autant ?

 

 

Les années ont passé. Le boyfriend en question est parti depuis longtemps. D'autres sont venus et ont fait de même. J'ai une vie, un travail. Ce soir-là, j'ai un rencard avec un inconnu. Une amie m'a arrangé ça. Je m'ennuie à mourir avec ce juriste qui ne me parle que de boulot depuis le début du repas. Il s'excuse, part aux toilettes ou vérifier son téléphone. Je reste à table et je baille. J'entends alors cette voix que je reconnaitrais entre mille même si les années l'ont changée, et qui me fait frissoner entièrement : "Je peux te sauver la vie. Je vais à une soirée ailleurs, viens vavec moi". Je me lèce, prends ma veste et me tourne vers lui. Il n'est plus maquillé et ses cheveux sont normaux. Je ne peux toujours pas lui donner d'a^ge mais je m'en moque. Il porte un jean et une veste. Je est d'une sensualité à peine croyable.

Je lui prends le bras sans un mot et il me conduit à sa voiture. Le même copain que la première fois est là et me regarde d'un air étonné. Il se contente d'un "Hey, salut" et m'ouvre la porte. Je n'ai parler à personne d'autre de la soirée, je n'ai vu personne. La nuit entière, nous avons discuté de tout: musique, littérature, cinéma. Jamais d'accord sur rien et pourtant c'était si simple de parler. Je me sentais bien, à ma place. Ca aura valu la peine d'attendre presque 25 ans. Et puis à voir la manière dont on se connaissait cette nuit-là, je croirais presque que nous avons passé ces années ensemble. Notre façon de nous parler, de nous frôler, de nous regarder à fait rire les autres mais je ne les ai pas vu. Et ils n'ont jamais eu aucune importance.

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7 janvier 2015

Je suis Charlie

Il y a longtemps déjà, une petite fille regarde des dessins animée. Entre deux, un homme avec une drôle de coupe de cheveux et des lunettes dessine prodigieusement bien. Il est drôle et gentil. Il a l'air parfoir gêné d'être là. La petite fille l'aime beaucoup. Alors sa maman lui explique que c'est un très grand artiste et que si elle le voit dans une émission pour enfants, c'est quelqu'un de sérieux et d'important. Alors elle l'admire encore plus. Et gardera touter sa vie l'image de cette homme si chaleureux et qui voulait changer le monde. Et aujourd'hui il est mort. Massacré.

Ils étaient probablement assis quand les hommes sont entrés. Il s'étaient levés comme chaque jour, les mêmes gestes, les mêmes mots pour les proches. Un oeil au portable. Cet appel peut attendre ce soir. Ils avaient regardé le temps dehors avant de s'habiller. Peut-être que l'un d'entre eux a eu une sensation étrange, une inquiétude vite écartée. C'était probablement le temps, vivement le printemps.

Ils étaient probablement assis quand les hommes sont entrés. L'un d'eux, policier, a compris immédiatement ce qu'il se passait. Il a du se lever le premier, même si il savait déjà qu'il n'avait aucune chance. Les autres ont du être choqués et certains ont peut-être essayé de parlementer, de raisonner. Même si devant les kalashnikovs, ils savaient ce qui les attendaient.

Ont-ils entendus les mots qu'ont prononcé les meurtriers ? Probablement pas, le cerveau bloque tant d'information dans la panique. Peu importe, ils avaient compris.

On leur a pris leur vie, y compris pour ceux qui ont survécu. Et on ne leur a laissé aucune chance de se défendre. Des hommes seuls n'ont aucune chance contre des kalashnikovs. Les enfants massacrés dans leur école n'avaient pas plus de chance. Ils ont tous su qu'ils ne pourraient pas dire au revoir, qu'ils ne verraient pas le printemps, Ils sont morts dans la peur et les regrets.

Ce soir, nous sommes tous Charlie, mais demain. Il ne faut pas oublier. Pas d'oubli et pas de pardon pour ceux qui assassinent lachement des personnes sans défense. Plus jamais ça.

1 janvier 2015

Petit guide de bonnes résolutions

Aujourd'hui, je suis tombée sur cette blague:

- C'est quoi de bonnes résolutions

- Une to-do list pour la première semaine de 2015

 

Il faut admettre que c'est plutôt vrai. L'année dernière, j'ai décidé de ne pas prendre de résolution. Au moins, pas de risques de ne pas les tenir ! Mais également pas de chances de m'étonner en les tenant.

Donc cette année, j'ai décidé de me pencher un peu plus profondément sur la question en me fixant quelques règles.

 

Règle n° 1 : Se fixer des objectifs atteignables.

Parce que la paix dans le monde c'est un souhait, pas une résolution. Alors le but est d'analyser ce qui n'a pas été au top auparavant et d'établir un plan pour ne pas reproduire ce shéma. Me concernant, j'ai un gros problème administratif. Je repousse les démarches ennuyeuses, ce qui a été la cause de bien des problèmes, notamment financiers. Par ailleurs, quand je vois comme j'ai dormi pendant ces vacances, je réalise que mon état de forme laisse à désirer. Donc, je vais me fixer deux objectifs principaux : rétablir mon budget et ma forme.

 

Règle n° 2 : commencer immédiatement.

Parce que les bonnes résolutions sont des to-do list pour la première année de janvier. Alors il faut mettre en place dès cette période un plan d'attaque.

Aujourd'hui, j'ai déjà installé une application de gestion et programmé mon budget prévisible. Ainsi, il suffira de tenir ce budget au cours de l'année. J'ai rempli les formulaires administratifs pouvant être remplis sur internet (perte de carte vitale, souscription d'une mutuelle...)

J'ai noté sur une to-do list les démarches à effectuer de retour à Lyon et les rendez-vous à prendre comme par exemple à la banque ou médicaux. Tout ceci devant être fait avant le 10 janvier.

J'ai examiné attentivement le planning de mon club de sport et ait noté sur l'agenda les cours que je veux faire dans la semaine, ainsi, je ne les annulerait que si mon emploi du temps m'y contraint.

 

Règle n° 3 : Toujours garder en tête les objectifs à long terme.

Plus de découverts, plus de difficultés à gérer l'imprévu, plus de dettes... Ce n'arrive pas en une journée mais en travaillant régulièrement toute l'année. Avec ce que je compte économiser, je pourrais prendre un peu de temps pour moi : prendre dex vacances, aller chez le coiffuer ou au SPA...

Parce que ce qui compte ce n'est pas de se dire qu'on a tenu une semaine de résolutions mais de se dire que l'année 2015 a été meilleure que 2014, dans les domaines où je pouvais l'améliorer.

 

Alors à tous, passez une bonne année.

31 décembre 2014

Que retiendrai-je de 2014 ?

Avant de partir en vacances, j'ai entendu Brigitte Lahaye annoncer le sujet de sa prochaine émission : appelez pour me raconter les moments marquants de l'année 2014.

Distraitement, je souris en pensant à ce que je pourrais raconter. Après quelques secondes, mon sourire s'efface: je n'arrive pas à trouver quoi que ce soit de marquant... Je n'ai aucun moment fort en 2014. Soudainement, mon moral est au plus bas. Parce que qu'est-ce qu'une année sans fait marquant ? Une année perdue, une année pour rien...

Puis, c'est un sentiment de soulagement qui m'envahit. Comparé à 2013, je n'ai pas d'événement marquant, donc pas de souvenirs douloureux de cette année. Je sais que ça peut paraitre négatif, mais ça ne l'est pas du tout. Une année sans événement marquant, c'est une année sans drame et c'est bien aussi.

Et puis si on prend le temps de regarder, des événements il y en a eu. La reprise du sport, mon changement d'hygiène de vie qui m'a fait perdre huit kilos, le départ d'un ami, des retrouvailles, des coups de coeur plus ou moins longs... Bref toute une vie en un an.

Le sens de mon propos est simple : ce n'est pas parce qu'il n'y a rien qui ressort à l'heure du bilan que cette année est perdue. J'ai évolué, j'ai avancé et je vais continuer l'année prochaine. Peut-être qu'un grand moment de bonheur arrivera mais je vais me contenter d'espérer une année sans drames avec ses petits bonheurs et ses petits malheurs. Et si quelque chose d'autre arrive, on prendra la vie comme elle se présente.

Récemment interviewé, Brigitte Bardot s'est vu demandée si aujourd'hui elle était heureuse. Elle a eu cette réponse étonnante : je ne suis ni heureuse ni malheureuse, je suis zen. C'est ce que j'espère pour 2015 et c'est ce que je vous sauhaite à tous : trouvez votre zénitude et votre paix intérieure.

8 décembre 2014

Et si on changeait le monde aujourd'hui ?

Non, je n'ai pas perdu la tête. Je sais bien que je ne vais pas trouver de vaccin contre le cancer ou le SIDA, je sais aussi que je ne serai pas celle qui obtiendra la paix dans le monde et que je ne verrai pas non plus ce genre arriver. Mais est-ce que cela signifie pour autant que je ne peux pas changer le monde ?

Partons du principe que chacun vit dans son monde. Un même événement est vu différemment suivant chaque personne parce que chacun est le centre de son monde. On a donc tous la possibilité d'améliorer notre propre monde. Et améliorer, rendre meilleurs, c'est déjà changer, non ? Bref, chaque jour, on peut changer le monde.

Lundi matin, il fait gris, il pleut et une nouvelle semaine commence... C'est pas gané, il faut le reconnaitre. Alors pour se motiver à sortir, pourquoi ne pas envisager un petit détour par cette boulangerie qui fait des croissants à tomber par terre ? Ouh là là, la boulangère n'est pas en forme non plus. Peut-être qu'elle a un problème et pas qu'elle est juste malpolie. Pourquoi ne pas lui sourire et lui parler comme à un être humain et ne pas la confondre avec le distributeur automatique ? Tiens, ça marche, elle sourit et nous souhaite une bonne journée.

De retour sur le chamin du bureau, et si on jetait un oeil aux arbres et aux plantes pour s'aérer et voir si, par hasard, il n'y aurait pas de jolies découvertes à faire en décembre ? Tiens, ça me fait penser que je devrais acheter des fleurs pour éclairer un peu le salon.

Oups, pardon, je ne regardais pas devant moi, je devrais faire plus attention. Et mais justement, en parlant de faire attention, si je proposais mon aide à la personne âgée ou malvoyante qui a du mal à traverser. C'est toujours mieux que d'attendre derrière elle en râlant que je perds mon temps. Son sourire me fait du bien.

Arrivée au bureau, je prends la peine de dire bonjour à tout le monde et de deamnder si tout le monde a passé un bon week-end. Ok, je n'ai pas envie. Mais tout le monde est assez poli pour me répondre que oui merci et me demander ce qu'il en est pour moi. Je ne vais pas raconter mon week-end mais je réponds gentiment, c'est mieux que lundi dernier où on s'est toute enfermée en faisant la tête, dégoutée d'être là.

 

Bref, je pense que tout le monde a saisi. J'ai fait des eforts mais j'ai dévouvert que je peux prendre quelques instants de ma vie pour être aimable avec les autres et souriantes. Le résultat est simple, c'est contagieux. Les autres me sourient et me parlent agréablement et me recontaminent. Du coup, j'ai gagné le sourire pour la journée. Et ça aidera à faire passer les galères de la journée. J'ai amélioré mon monde et (un peu) ceux d'autres personnes.

 

Alors pendant que j'y suis, je prends de bonnes résolutions. J'ai perdu du poids. Ce week-end, je me débarasse de ce qui ne va plus. Je donne ou je revends. Mes tenues presque neuves achetées quand j'avais grossies feront le bonheur de quelqu'un d'autre comme elles ont fait le mien.

 

Finalement, c'est facile de changer le monde.

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7 décembre 2014

De "combien coûte ce chien dans la vitrine ?" à "Z'avez pas vu Mirza ?"

Ils font le bonheur d'Internet et tout le monde craque devant ces petites boules de fourrure. Ces chiots et chatons sont de parfaites peluches. Et puis il faut reconnaitre que quand on les voit jouer et s'ébattre dans les agasins, on se dit que ça ferait un super copain pour les enfants ? C'est bientôt Noël et, ça tombe bien, c'est la saison à laquelle ces beaux bébés sont adpotables et donc en vente dans toutes les animaleries de France et de Navarre. Alors... Combien coûte ce chien dans la vitrine ? Ce joli petit chien noir et blanc qui va enfin avoir une famille aimante rien que pour lui ?

Joyeux Noël les enfants !!! quel beau cadeau. Et en plus, ça va vous apprendre le sens des responsabilités. Il faudra le sortir, le nourrir, s'occuper de lui, surtout que c'est encore un bébé. Tout le monde est si heureux...

 

Donc Mirza a rejoint votre famille, et il a l'air si content. Tellement content qu'il en fait pipi. C'est pas grave, on nettoie. C'est l'excitation. Ca ira mieux demain. Encore faut-il arriver à demain. Pourquoi est-ce qu'il pleure comme ça ce chien ? Il n'avait pas l'air capricieux quand on le voyait jouer avec ses frères et soeurs ? Et là il pleure depuis que toute le monde est parti se coucher. Pfff... Il est pénible.

Lendemain matin, mauvaise surprise au réveil. Ce petit a fait ses besoins. Quoi, on nous a vendu un animal pas encore propre. On aurait pu avoir un rabais... Bon on nettoie, Mamie nous attend pour le repas. Pas question d'emmener Mirza, le cousin machin est allergique. Il attendra bien seul cet après-midi. De toutes façons, il sera seul quand on reprendra le travail.

Retour du repas, c'était bien sympa mais épuisant. Vivement le repos bien mérité. QUOI ??? il faut encore nettoyé ??? C'est quoi le problème de ce chien ??? Et maintenant il veut sortir. Mais tout le monde est fatigué et il pleut. Bon, un petit effort, il n'a pas encore eu le temps de prendre le pli.

 

Lendemain rebelotte. Il faut se lever tôt pour le sortir mais comme on a pas obéi au doigt et à l'oeil, ce monstre n'a pas attendu et a commencé ses besoins dans la maison. Et il a fallu le nettoyer parce qu'il s'est sali et du coup, il fait refaire toute la salle de bain... Sale bête.

Aujourd'hui, Mirza a voulu jouer mais il s'est excité et ... Oh mince, il a pincé le petit dernier !! Toute va bien pour lui mais ce chien est vraiment une déception, il faut faire quelque chose. Ce n'est pas tenable de vivre comme ça, esclave d'un animal qui en plus est méchant et ingrat.

 

Reprise de l'école. Les enfants rentrent et réclament Mirza, le cherchent partout. Mais le petit animal a disparu. Une porte mal fermée. Arrêtez de pleure, tenez, un nouveau jeu vidéo pour vous changer les idées.

 

Mirza, comme beaucoup de ces cadeaux de Noël, attend dans un refuge que ses humains reviennent le chercher.

 

Alors si vous avez envie d'offir un animal à vos enfants à Noël, rappelez-vous que c'est un bébé qu'l faudra éduquer et dont il faudra prendre soin. Et ce sera votre responsabilité, pas celle des enfants qui ne sont pas encore en mesure de gérer une telle charge. Et qu'avec le temps il deviendra le compagnon rêvé mais que ce ne sera jamais une peluche. Réfléchissez bien à toutes les conséquences car il s'agit avant tout d'un être vivant.

 

Si toutefois vous voulez offrir une famille à un animal pour Noël, attendez un peu. En janvier, les refuges vont débordez de ces bébés qui ont eu un mauvais premier départ mais qui vous seront reconnaissants à vie de leur offrir un foyer pour toujours. Plutôt que de dévaliser les animaleries avant Noël, pensez aux refuges après.

 

ADOPT, DON'T SHOP.

6 décembre 2014

Premier Noël

La vie est faite de premières fois. Si on a oublié beaucoup de nos premières fois, certaines nous marquent à vie et laissent un souvenir magnifique et indélébile. Je me rappelle de mon premier sapin de Noël (le premier que ma mémoire peut me permettre de me rappeler), le premier repas de fêtes, les premiers cadeaux...

Aujourd'hui, ma vie est à nouveau faite de premières fois et elles ont toutes le même goût amer de larmes.

Depuis que j'ai perdu ma soeur, c'est un peu comme si je recommençais ma vie. Je réapprends à faire seule ces choses que je ne savais plus faire qu'à deux puisque même ce que je faissais seule, elle était là, dans ma vie. Cette année a été difficile. Je me souviens de toutes mes premières fois. Le premier CD, la première fois où je suis allées faire du shopping, mon premier ciné, mon premier concert... Et le seul souvenir que j'ai c'est d'avoir pleuré. Pour le deuxième concert, je l'ai fait avec ma mère et nous avons organisé le parfait roadtrip entre filles. J'ai été triste mais différemment. Je réapprends à tout faire.

Et puis Noël arrive...

Noël était le moment préféré de ma soeur. Avec les anniversaires, Halloween, Carnaval... Bref tout ce qui représentait la fête, la joie et l'amour. Alors l'année dernière, j'ai évité Noël. Ca a été la pière période de l'année. J'ai refusé de faire quoi que ce soit parce qu'affronter cette fête là sans toi, je ne le pouvais pas.

Et cette année, sans que je ne le réalise, Noël est revenu. Ca a commencé abruptement. Il y a quinze jours, Carrefour diffusait des chansons de Noël. J'ai essayé de ne pas écouter. Puis la semaine dernière, j'ai rendez-vous avec un ami à Part-Dieu, et les décorations sont partout. MEnfin, mes nouveaux voisins ont mis des décos partout. Et là j'ai réalisé que je ne passerai pas à côté de Noël, malgé tous mes efforts. Et j'ai aussi compris quelque chose : ce n'est pas en fêtant Noël que je te trahis, c'est en tournant le dos à tout ce que tu aimais tant et qui me faisait t'aimer autant. Alors comme je t'aime, j'ai pris une décision. Ce week-end, je vais décorer l'appart. Je vais pleurer. Beaucoup. Mais quand je regarderai le sapin et les guirlandes, je sais que tu les regarderas avec moi.

Et pour Noël, je vais préparer un repas et offrir des cadeaux à mes parents. Parce que je sais que où que tu sois, tu es en colère après moi parce que je tourne le dos à tout ce dont la vie t'as privée et dont tu aimerais tant profiter. Ceux d'entre vous qui liront ceci et qui connaissent mes parents, ne leur en parlez pas. Je veux vraiment les surprendre. Tant qu'à pleurer, autant en tirer du bon.

J'ai compris qu'on apprend pas à vivre sans les gens, on apprend à vivre différemment. Mais on se doit de vivre en leur honneur. Pour qu'ils vivent encore à travers nous.

 

Alors je vais faire ce sapin, décorer l'apparte et réfléchir à comment organiser ce premier Noël qui apportera tant de larmes et le deuxième sera différent et il y en aura moins. Puis je vais regareder un de ces films qu'on ne regardait qu'à eux. Et regarder ces DVD que tu m'as offert et que je n'ai toujours pas eu le courage de regarder. Ecouter notre musique.

Pas tout aujourd'hui, n'exagérons rien. Mais petit à petit, je vais de nouveau vivre mes premières fois.

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